Après que la piste Wladimir Klitschko (voir Mormeck vs. W.Klitschko ?) puis celle d’un tournoi réunissant JMM et trois autres larrons (Dimitrenko, Banks et Chambers) pour définir le prochain adversaire du champion ukrainien sont tombées à l’eau, le français devrait affronter l’américain Hasim Rahman (49 victoires dont 40 KOs, 7 défaites et 2 nuls) le 2 décembre prochain à Paris (voir aussi Jean-Marc Mormeck renonce à Adamek).
Le 13 décembre 2008, Rahman était mis KO au 7e round par Wladimir Klitschko. Depuis, et après un break de deux ans, il a enchaîné quatre victoires par KO. Son titre de gloire : une victoire surprise le 22 avril 2001 obtenue en mettant KO Lennox Lewis. Pour info, ce dernier prendra une revanche éclatante sept mois plus tard en arrêtant Rahman au 4e round.
Jean-Marc Mormeck (35 victoires dont 22 KOs, 4 défaites) qui reste sur deux victoires chez les lourds (Maddalone et Oquendo, par décision) devra se méfier du punch de l’américain.
A Metro, l’ancien champion du monde des lourds légers a livré ses premières impressions sur le défi qui l’attend.
Se frotter à l’Américain « The Rock » Rahman après deux sorties seulement dans la catégorie reine, c’est un pari risqué ?
C’est le moment si je veux prétendre à un Championnat du monde des lourds. Il faut passer par là. Au départ, je voulais combattre le Néo-Zélandais David Tua, il a refusé parce qu’il est sur la liste de Klitschko. Donc j’ai opté pour Hasim Rahman parce qu’il a battu Lennox Lewis, parce que c’est un vrai poids lourds, parce qu’il est dur et parce qu’il a une grosse expérience de la catégorie : il a rencontré tous les poids lourds qui ont compté, Evander Holyfield, David Tua, John Ruiz, Wladimir Klitschko… Si on veut considérer ce combat comme une demi-finale, c’est un passage obligé pour voir si je mérite ma chance. Ou pas.
Après Vinny Maddalone et Fres Oquendo, c’est le client le plus sérieux depuis votre montée chez les lourds ?
Il a plus de métier que moi, donc si je gagne face à lui, on ne pourra pas me reprocher d’avoir opté pour la facilité. C’est ma vision de la boxe. Je l’ai toujours fait en lourds-légers et là, je continue. Ce sera un vrai et bon combat.
Dimanche, l’IBF a annoncé vouloir organiser un tournoi avec quatre boxeurs pour désigner l’adversaire de l’Ukrainien Wladimir Klitschko. Vous faites partie de la liste, mais est-ce envisageable ?
Cela ne me convient pas. J’ai déjà eu la possibilité de rencontrer Klitschko. Il m’avait fait une proposition financière pour un combat le 11 décembre. Je lui ai fait une contre-proposition qu’il n’a pas acceptée parce qu’il trouvait que j’étais trop gourmand. J’affronte Rahman parce qu’il me fallait un intermédiaire et que je veux devenir champion du monde des poids lourds.
Le combat a lieu dans moins de deux mois. Vous êtes dans quel état de forme ?
Je suis bien. Je m’entraîne physiquement depuis six semaines. Maintenant, il me reste près de deux mois « avec les gants ».
Dans votre viseur, c’est l’Anglais David Haye ?
Oui. Il y a une ceinture internationale en jeu qui me permettra de me rapprocher très vite de David Haye. Et comme je suis quand même rancunier (l’Anglais avait dépossédé Mormeck de sa ceinture mondiale des lourds légers le 11 novembre 2007, NDLR) et que je me dis qu’il m’a battu sur un coup alors que je dominais, je suis resté sur ma faim. Je me donne les moyens pour retrouver David Haye et j’estime avoir rempli la moitié de mon contrat. Maintenant, je ne rencontre pas des faire-valoir : j’y suis presque, encore un effort et après je saurai si cette défaite n’était qu’un accident ou s’il méritait vraiment de gagner. Cette étape face à Rahman doit me servir à prouver que j’ai encore la capacité de pouvoir rencontrer un des champions. Sans prétention.
Source : Metrofrance.com.
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