Charlie Chaplin sur le ring dans Lumières sur la ville, 1931. Une scène légendaire qui a marqué l’histoire du cinéma.
Charlot est un pauvre hère, rejeté de tous sauf d’une charmante aveugle sans le sou dont il devient l’admirateur et le bienfaiteur. Celle-ci est sur le point d’être jetée dehors pour une triste histoire de loyers impayés. Faisant fi des réalités socio-économiques de son époque, Charlot lui promet de la tirer d’affaire et se met en quête des précieuses livres sterling.
En vain…jusqu’à l’apparition « deus ex machina » d’un boxeur à la recherche d’un adversaire pour la réunion de l’après-midi. Tope-là papa et les deux gaillards tombent d’accord : l’inexpérimenté Charlot se couchera contre la moitié du pactole promis au vainqueur.
Manque de bol, son nouveau partenaire d’affaire prend vite la poudre d’escampette, les poulets aux trousses. Le combat aura pourtant lieu, on ne mégote pas avec une foule assoiffée de sang. L’organisateur trouve sur le champ un remplaçant pour affronter un Charlot de moins en moins rassuré. Le nouvel adversaire a la mine patibulaire du marlou des faubourgs et n’est pas disposé à négocier l’issu du combat : « winner takes it all«
Improbable et désopilant, l’étrange ballet aborde néanmoins une problématique bien connue des boxeurs, celle de la survie sur le quadrilatère. Que faire face à la brute qui veut vous descendre ?
Esquiver, s’accrocher puis frapper…et être frappé. Tomber. On n’échappe pas si facilement à un destin de looser magnifique.
NZ