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Culture Boxe

Sergio au pays des merveilles

Par    le 5 juillet 2014

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Sergio Maravilla Martinez voit le jour le 21 février 1975 à Quilmes, province de Buenos Aires. Depuis, il refuse de se faire mettre en bouteille.

À 8 ans, il enfourche son premier tricycle, promesse d’une personnalité tout-terrain. Mais l’appel du potrero est plus fort. Diagonale au cœur, Sergio précise : « tout Argentin rêve d’être Maradona ».

Il sera plutôt Monzon ou Locche. Sur le tard, certes, mais il ne lui faut que 3 mois pour disputer ses premiers rounds d’amateur. Tout s’enchaîne à merveille. Martinez cogne dur et bouge vite. On le fuit comme la peste.

En 2001, son grand pays connaît la crise et Sergio saute le pas : direction l’Espagne, sans un sou mais avec le numéro de son compatriote, coach Gabriel Sarmiento, en poche. En attendant son heure, il fait la plonge et sue dans les gymnases madrilènes.

Elle viendra deux ans plus tard. L’adversaire de Richard Williams, prospect de la couronne, fait faux bond. Titre IBO en jeu, les promoteurs anglais sont à la recherche d’un candidat pas trop mal classé. Martinez, prévenu 8 jours avant le match, fera l’affaire.

Le public de Manchester exulte quand l’Anglais envoie le visiteur au tapis, dès le premier round. Mais la douche froide n’est pas loin. Martinez se relève, déroule et l’emporte aux points. Champion d’Europe.

Au premier rang, Lou Di Bella, tout pantelant, décide de miser sur l’Argentin. Pari gagnant. En 2003, c’est un autre Williams, Paul, à la recherche d’un remplaçant de dernière minute qui invite Martinez à le rejoindre sur le ring d’Atlantic City. Le choc est explosif. Les deux hommes vont au sol dès la première reprise. Williams l’emporte aux points.  Mais, pour Martinez, pas question de rembarquer : Kelly Pavlik, puis Paul Williams – pour la revanche – et Julio Cesar Chavez Jr, sont balayés.

Point de cordeau pour amarrer le temps. Nuque, coudes, genoux, chevilles, Martinez est un funambule qui boxe au-dessus du précipice.

Le 7 juin 2014, au Madison Square Garden, Miguel Cotto sonne la fin de la récré. L’arme du crime ? Un crochet du gauche.

Il est temps pour Maravilla de dire adieu à l’enfance.

NZ

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