La boxe est une voie d’accès privilégiée à l’idéal masculin. Elle respire une tonique vigueur. Dans un monde faux, ouaté et mou, elle est loyale, dure, brutale, exigeante et formatrice. Les gants, les cordes, le sac et le terrible rythme du combat, témoignent des vraies valeurs humaines, physiques mais aussi morales, parfois même philosophiques. La boxe signifie l’effort et l’âpreté de la jeunesse.
La boxe ? Une école d’énergie, d’estime et d’identité de soi, une école de l’Être face aux esclaves de l’Avoir.
La boxe chasse les effluves fleur bleue et les miasmes languides des lilas fanés. Elle est bouffée d’air pur, de grand air, de joie d’être, de communion totale avec la nature et les autres. Corrosive comme l’acide, elle dissout les problèmes et calme les nerfs. Davantage pratiquée par la jeunesse, elle réduirait à la faillite les psychologues d’opérette et viderait le canapé des psychanalystes.
Source : Les boxeurs et les dieux, Jean-Paul Besse.