Trop d’allonge : 2m08.
Trop de volume : plus de 100 coups par round.
Affronter Paul Williams (39-1, 27 KOs) n’est pas une sinécure et ses adversaires potentiels l’ont bien compris.
Depuis ses débuts pro, en 2000, le natif de Caroline du Sud est un casse-tête pour ses promoteurs. C’est le manque de rivaux disposés à faire le coup de poing qui l’a poussé, en 2008, à quitter sa catégorie naturelle des Welters pour aller chercher de nouveaux défis en Super Welters et en Moyens.
George Peterson, son entraîneur de toujours, constate :
Cela n’a jamais été facile de lui trouver des combats même quand il venait juste de passer pro. Cela a toujours été très très difficile.
Williams, pourtant, ne fait pas le difficile. Prêt à tout, il se verrait bien retrouver sa division d’origine pour défier Manny Pacquiao ou Floyd Mayweather.
Je suis prêt à rencontrer tout le monde. Peu importe l’adversaire, je veux faire de grands combats. Mais bon, je ne peux pas forcer les autres à se battre avec moi.
Touchant, Paul le Long, tente de faire oublier une allonge supérieure à celle des frères Klitschko en insistant sur son goût pour le combat rapproché :
Je ne profite pas de mon allonge. Je préfère aller au corps à corps et envoyer des uppercuts.
Bel effort mais insuffisant pour convaincre ses petits camarades de le retrouver sur le ring. Son promoteur, Dan Goossen, raconte qu’après la victoire de son protégé face à Winky Whright en 2009, Shane Mosley lui a confié qu’il ne fallait pas compter sur lui.
Je respecte Shane Mosley pour son honnêteté. Lui, au moins, a dit qu’il ne voulait pas avoir affaire à Paul. Pour moi, Paul est le meilleur boxeur du monde. Je crois que les autres boxeurs le savent aussi et ne veulent pas l’affronter. Paul est prêt, désireux et disposé à défier quiconque n’importe où et n’importe quand.
Ce soir, ce sera Sergio Martinez au Boardwalk Hall d’Atlantic City (voir Sergio Martinez vs. Paul Williams II).
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nicolas@zeisler.fr