Arrivé Lundi à Los Angeles, Manny Pacquiao entame aux côtés de son prochain adversaire une tournée médiatique pour promouvoir le combat. Organisée par Bob Arum, cette série de conférences de presse à travers les États-Unis promet une bonne récolte d’anecdotes et de déclarations truculentes.

Le cas Margarito, (« Margacheato »), son récent passage devant la commission athlétique de Californie, brûle les lèvres de tous les journalistes. Comment ne pas demander à l’intègre Congressman philippin son avis sur la culpabilité du mexicain ? Hier, à Beverly Hills, Manny est donc interrogé dès sa sortie de conférence. Il semble d’abord gêné puis lâche comme quelqu’un qui se rend à l’évidence :

Bien sûr, je pense qu’il était au courant, c’est lui qui se bande les mains (…), il a commis une erreur.

Voilà qui est dit. Le héros philippin donne donc consciemment sa chance au tricheur et a bien du mal à faire passer cette pilule. Il tente quelques phrases bidons du genre : « Je suis un boxeur, je fais juste mon travail » ou encore, en espagnol s’il vous plait : « no era mi decision para encontrar otro peleador Mexicano pero asi pasan las cosas » (ce n’est pas moi qui ai choisi de combattre un autre Mexicain, mais c’est comme ça). Un peu faible.

De son côté, Antonio Margarito remercie chaudement son adversaire d’avoir accepté ce contrat, de le remettre sur les rails, tout comme il salue l’État du Texas de lui accorder une nouvelle licence seulement quelques jours après la condamnation de la commission californienne. Le malaise est d’autant plus sensible que la conférence de presse à lieu à Los Angeles et sonne comme un camouflet pour les autorités sportives de l’État.

Tout ça manque de classe et Manny nous avait habitués à mieux. La promotion de l’évènement controversé continue, on vous tient au courant…

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