Freddie Roach est le meilleur coach en activité. Il a fait du Philippin Manny Pacquiao le meilleur boxeur toutes catégories confondues et compte dans son écurie quelques autres boxeurs ultra talentueux : le Cubain Guillermo Rigondeaux (double champion olympique, 4 victoires pour aucune défaite) et l’Anglais Amir Khan (champion WBA Jr Welterweight, 22 victoires pour 1 défaite).
Pourtant rien n’a été simple pour Coach Freddie. A 6 ans, son ancien boxeur de père le colle pour la première fois sur le ring. Deux ans plus tard il participe à son premier tournoi. On ne rigole pas tous les jours chez les Roach et la seule façon, pour les 5 frères, d’échapper aux branlées du paternel est de briller sur le quadrilatère. A ce jeu-là, Freddie ne s’en sort pas trop mal.
Avec 41 victoires pour 13 défaites Freddie n’a pas à rougir de son palmarès d’autant qu’il est allé chercher la plupart de ses succès dans un style offensif tendance « j’en prends une mais je t’en mets deux » très populaire auprès du public. Mais, affublé du pire surnom de l’histoire du noble art, Freddie aka la cucaracha (le cafard) ne pouvait décemment pas devenir champion du monde.
A 26 ans, Freddie le cafard est un boxeur fini. Blessé à la main et marqué par la rudesse de son sport, il se retire après une série de 4 défaites en 5 combats. Jeune retraité, il devient vendeur en télémarketing.
Très vite, pourtant, Freddie s’aperçoit qu’il a peut être mieux à faire dans un gymnase que derrière son téléphone. Il rejoint Eddie Futch, son entraîneur de toujours, pour l’assister et, un an après, fait de son premier poulain, Virgin Hill, un champion du monde des poids lourds légers.
Depuis, Freddie Roach dirige le Wilcard Boxing Club à Hollywood et a remporté des titres de champion du monde avec 17 boxeurs différents. Dans les années 1990, il a sorti l’acteur Mickey Rourke de sa dépendance à l’alcool et à la drogue pour en faire un poids lourd frustre mais invaincu.
Plus surprenant encore, Freddie Roach poursuit sa brillante carrière d’entraîneur en luttant contre la maladie. En 1990, les médecins lui diagnostiquent Parkinson. Faisant fi des tremblements chroniques, Freddie reste un coach sur-actif capable d’endurer sans ciller près de 40 rounds de pattes d’ours avec Manny Pacquiao.
A l’orée d’une année 2010 riche en défis et peut être le combat qu’attendent tous les fans – Manny Pacquiao contre Floyd Mayweather – on sait qu’avec Freddie Roach tout est possible.
NZ