Jack Johnson était un boxeur américain né le 31 mars 1878 à Galveston, Texas, et décédé dans un accident de voiture le 10 juin 1946.
Fils d’affranchis, Jack Johnson se découvre un talent fou sur le ring. Il invente un nouveau style tout en souplesse et en relâchement. Il attend son adversaire, esquive ses coups et punit la moindre de ses erreurs. Au terme de sa carrière il totalise 55 victoires dont 35 KOs, 12 défaites et 7 nuls.
A 30 ans, malgré les bâtons qui lui sont mis dans les roues par les ségrégationnistes, il obtient une chance mondiale et devient le premier champion du monde des poids lourds noir en atomisant Tommy Burns le 26 décembre 1908 en Australie.
Il conserve son titre pendant sept ans brisant les successifs « Grands Espoirs Blancs » qu’on lui oppose. Le plus célèbre d’entre eux, l’ancien champion du monde Jim Jeffries, est massacré à Reno le 4 juillet 1910. La victoire de Jack Johnson déclenche une vague d’émeutes inter-raciales.
Ignorant les conventions de son époque, le champion s’affiche au volant de splendides voitures de sport avec des prostituées blanches et fréquente assidûment les débits de boisson. Le gouvernement veut sa peau et, mis en cause dans une affaire de proxénétisme montée par ses ennemis, il est obligé de s’exiler pour échapper à la prison.
Usé par son exil et une hygiène de vie suspecte, Jack Johnson finit par perdre son titre contre Jess Willard le 5 avril 1915 à La Havane. Il rentre aux Etats-Unis en 1920 pour purger sa peine.
Jack Johnson restera dans l’histoire comme celui qui eut le courage d’imposer son mode de vie à une époque où les droits civiques n’étaient encore que voeux pieux.