C’est en tout cas ce qu’il déclare dans l’émission de CBS News 60 minutes au cours de laquelle il revient brièvement sur son parcours.
12 minutes pour un véritable florilège de punchlines.
D’une concision confondante, il répond à Bob Simon, le présentateur de la chaîne, qui lui fait remarquer qu’il arrive toujours souriant sur le ring : « C’est moi, je souris toujours »
Puis quand ce même Bob lui demande ce qu’il a ressenti en transformant la petite gueule d’Oscar De La Hoya en steak saignant, il constate : « Ça fait partie du jeu ! »
Dans la foulée, le nouveau député du Congrès des Philippines (voir Encore une victoire pour Manny) lâche quelques mots sur ses nouvelles ambitions. Celles-ci sentent plus la politique que la salle de boxe :
Dans la boxe, j’ai réalisé tous mes rêves. Maintenant je veux devenir champion en servant mon peuple.
Après les punchlines, les anecdotes.
Dans la première, savoureuse, l’enfant Manny commence la boxe en cachette alors que sa mère souhaite qu’il embrasse la carrière ecclésiastique. Le gamin préfère courir le cachet : 2 dollars le combat.
Quelques années plus tard, il a 16 ans et s’apprête à disputer son premier combat professionnel. Trop léger pour combattre, il monte sur la balance les poches pleines de métal pour faire le poids.
Lorsque le Philippin débarque au Wild Card Gym de Freddie Roach au début des années 2000, ce dernier s’aperçoit immédiatement qu’un diamant vient de lui tomber tout cuit dans le bec : « Je n’avais jamais vu un boxeur si explosif ! »
A trois jours du choc contre Antonio Margarito pour une couronne mondiale dans une huitième catégorie de poids différente, Coach Freddie semble pourtant un peu inquiet :
Je suis inquiet, je me réveille la nuit à 2h. Je me dis et je lui dis qu’il peut très bien perdre ce combat.
Info ou intox ? Manny, lui, n’a pas l’air inquiet pour deux sous : toujours souriant, il déclare qu’il est le meilleur boxeur de l’histoire.
Pour visionner l’émission, c’est là.
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