Antonio Cervantes, plus connu sous le blaze de Kid Pambelé, est un type au poil, doux et conciliant. Mais, il déraille dès qu’il a un coup dans le nez. Il a beau avoir les poches trouées, il fait du grabuge partout où il passe, cherchant des noises aux piliers de comptoirs ou aux passants. Parfois, il perd la notion du temps, persuadé d’être encore l’imbattable champion du monde des super-légers. Champion, le Kid l’a été. Dès 1972 et pour vingt-et-une défenses.
A l’époque Pambelé frappait comme une mule et ses rivaux tombaient comme des mouches. Avec lui, les Colombiens, éternels seconds, ont appris à lever les bras. Ils en ont fait une icone nationale. Lors d’une soirée officielle en Espagne, le Prix Nobel Gabriel García Márquez, accueilli par ces mots : « L’homme le plus important de Colombie vient d’arriver » a répondu en cherchant du regard : « Où est Pambelé ? Je ne le vois pas. »
Kid Pambelé a tout connu : l’ivresse des sommets mais aussi la descente aux enfers, la drogue, l’alcool et la ruine. Alberto Salcedo Ramos a payé de sa personne pour raconter cette folle trajectoire. Pendant deux ans, le journaliste est parti sur les traces du Kid. Pour pondre un texte brillant et brûlant. Un bouquin écrit avec les tripes.
L’Or et l’Obscurité, la vie glorieuse et tragique de Kid Pambelé – Alberto Salcedo Ramos
Aux Editions Marchialy.
NZ