Domicile pour des générations de Mexicains-Americains, Chavez Ravine était une communauté soudée à quelques kilomètres seulement du centre-ville de Los Angeles. Dans les années 50, la municipalité expulsa par la force ses habitants, rasant leurs maisons, pour faire place à un nouveau stade de baseball. Mais avant ça, il y avait Carlos et Fabela Chávez, la boxe et les chansons (ici le « Corrido de Boxeo » de Ry Cooder).
En VO
Que ironia, si lo sabes
Que habían dos hermanos Chávez
Pugilistas que nacieron en mero
Chávez Ravine
Carlos y Fabela Chávez,
De La Loma Y Palo Verde,
Decian, « Si peleas limpio
Siempre ganas, nunca pierdes. »
En el Auditorio Olimpic
Quedaban bién por la gente
Nunca hiceron enemigos
Peleaban honoradamente
Más no pudieron ganar
El pleito de Chávez Ravine
Se deshicieron encima
Con mentiras hasta al fin
Se batieron en el lodo
Hasta que perdieron todo
En la historia del boxeo,
Has ganado ó has perdido
Pero in Chávez Ravine,
Todo quedo en el olvido
Nadie sabe los secretos
Que quedaron escondidos
Se la pagaran con dios,
Esa bola de bandidos.
En VF
Quelle ironie, si vous saviez,
Que l’histoire des frères Chávez,
Pugilistes qui naquirent au cœur
Du quartier d’Chávez Ravine.
Chávez Carlos et Fabela,
De la colline et du roncier vert,
Clamaient que « C’lui qui se bat sans bavure,
Toujours gagne, et jamais ne perd »
Dans la foule de l’Auditorium Olympique,
Ils se montraient de bonne humeur
Ne cherchant de crosses à personne
Et combattant avec honneur.
Mais jamais ils ne purent gagner
La bagarre de Chávez Ravine.
Et jusqu’au bout ils se démenèrent
Contre des mensonges sans fonds ni fins
Et dans la boue ils se bagarrèrent
Jusqu’à c’qu’ils ne leur restent rien.
De victoires ou de défaites
L’histoire de la boxe est faite
Mais aujourd’hui à Chávez Ravine
C’est dans l’oubli que tout se meurt.
Nul ne connait les secrets qui
Ensevelis à jamais y demeurent
Donc c’est à Dieu qu’ils rendront des comptes,
Ces sales bandits aux bulldozers.
Victor Barrès (traduction du corrido).