Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

gueule de fer-pierre hanot

Pierre Hanot aime Eugène Criqui. Il y a parfois des boxeurs qui vous remuent. Des boxeurs qui vous font verser des larmes et écrire des livres.

Gueule de fer, récemment publié aux éditions la manufacture de livres, mérite d’être lu. La boxe est un sport si impitoyable que ses fidèles se doivent de faire preuve d’un peu de mémoire. Pour éviter que nos héros ne sombrent dans l’oubli. C’est ce à quoi s’emploie Pierre Hanot en sortant le poilu Criqui des tranchées de l’histoire pour raconter sa vie sens dessus-dessous.

La gueule, Criqui, titi parisien, boxeur pro à 17 ans, champion de France des mouches en 1912, aurait pu se la faire casser sur le ring. Mais comparé à l’enfer de la guerre, les coups de poings gantés passeraient presque pour de gentilles caresses.

En mars 1915, le trouffion Eugène Criqui encaisse une balle explosive en plein dans le buffet Mâchoire brisée. Partie du visage arrachée. Plaque de fer greffée.

A la surprise générale, Criqui reprend la boxe dès 1917. Six ans plus tard, le 2 juin 1923, il remporte le titre de champion du monde à New York, devenant le deuxième français après Georges Carpentier à réaliser un tel exploit.

Une histoire qui a de la gueule (de fer).

NZ

GUEULE DE FER : Pierre Hanot raconte Eugène Criqui, gueule cassée et champion du monde