Gennady “GGG” Golovkin est un poids moyen, né au Kazakhstan et médaillé d’argent aux Jeux Olympiques en 2004.
Il y a peu de boxeurs aussi humbles que Golovkin hors du ring. Il y en a encore moins d’aussi violent dedans. Invaincu comme professionnel, il règne actuellement chez les poids moyens avec les ceintures WBA et IBO. C’est surtout son incroyable pourcentage de KO qui souffle un vent glacial sur la division : 90,63% (29 combats sur 32 terminés avant leur terme).
Gennady est un dur, un vrai. Ses frères Vadim et Sergey avaient pour habitude de l’emmener dans les rues de Karagandy pour affronter des hommes au hasard.
Mes frères, ils faisaient ça dès que j’avais l’âge d’aller à la garderie. Tous les jours, des mecs différents.
Vadim et Sergey, après s’être engagés dans l’armée russe, furent tués au combat, sans qu’aucun détail ne soit donné à la famille. Ils n’eurent pas d’enterrement. Gennady ne l’a pas eu facile. Pourtant, son sourire, son équilibre, et ses crochets dévastateurs lui valent une forte popularité outre-Atlantique ainsi qu’un contrat avec la chaîne HBO, signé en 2012.
L’année 2014 est un millésime pour le kazakh. Il explose tout ce qu’on lui présente : Adama, Geale et Rubio. Et pour 2015, le rythme ne semble pas baisser, aux frais de Martin Murray qui n’a pu compter que sur son cœur pour survivre jusqu’au 11ème round.
Son aura est telle que les adversaires de renom ne se bousculent pas au portillon. Après Willie Monroe Jr en mai 2015, un match contre Miguel Cotto est à espérer. Ou mieux, un passage chez les super-moyens pour affronter Andre Ward, qui suite à un combat judiciaire avec son promoteur Dan Goossen (aujourd’hui décédé), devrait retrouver le quadrilatère après 2 ans d’absence. Une victoire contre ces gros clients annihilerait tout droit de réserve quant à la qualité de Golovkin.
Dans tous les cas plus personne n’est dupe : son allure de gendre idéal ne cache que force, douleur et destruction.
