Samedi dernier, à Détroit, Timothy Bradley (27-0, 11 KOs) a franchi un bel obstacle dans sa progression vers les sommets en se défaisant de Devon Alexander (21-1, 13 KOs), par décision technique au 10e round.
Les deux meilleurs super légers américains misaient gros sur ce combat : les ceintures WBO et WBC, leur invincibilité et sans doute une chance d’unifier la catégorie contre Amir Khan (24-1, 17 KOs), champion WBA et récent vainqueur de l’Argentin Marcos Maidana (29-2, 27 KOs).
L’opposition de style promettait, elle s’est révélée soporifique. On craignait les coups de tête, les deux hommes – Bradley – en particulier – étant connus pour plonger en avant sur certains de leurs coups, le combat a été arrêté à la 10e reprise, Alexander s’estimant incapable de continuer après plusieurs chocs de tête.
Ce dernier a reçu une volée de bois vert suite à sa prestation, jugée trop prudente avec une boxe manquant d’impact, trop amateur. Don King, son ébouriffant promoteur, l’a d’ailleurs crucifié en conférence de presse, l’accusant d’avoir jeté l’éponge alors qu’il pouvait aller au bout.
Cela dit, Tim Bradley a mérité sa victoire, se montrant déterminé et résolument offensif. Le combat terminé, il a continué à faire le spectacle devant les micros, pourrissant Alexander : « Si c’est ça le top niveau, c’est vraiment faible« . Pas de pitié pour les loosers.
Victoire en poche, le natif de Palm Springs s’est livré à un exercice très en vogue actuellement : défier Manny Pacquiao et Floyd Mayweather. Avant, il faudra sans doute se coltiner Amir Khan, et au regard de la dernière performance de l’autre protégé de Freddie Roach (Lire l’article Yes he Khan !), cela risque d’être une autre paire de manches.
Voir le combat sur Tout-sur-la-Boxe.
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