Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

Louis Hémon a écrit Battling Malone à Londres avant 1911 et les premières victoires de Georges Carpentier. On ne sait pas grand chose de plus sur lui sinon qu’il fut l’auteur du premier grand roman de boxe de l’histoire de la littérature.

Battling Malone s’ouvre sur un salon de la haute société londonienne. Les présents commentent les dernières défaites de leurs champions face aux boxeurs français. En toile de fond la décadence de l’école de boxe britannique – les fondateurs – parallèle à l’émergence de nouveaux champions français ou afro-américains. Les Lords, qui aiment à s’encanailler dans les arènes miteuses du Londres industrieux refusent cet état de fait et se lancent à la recherche d’un champion capable de rétablir la domination d’Albion sur le noble art.

Après plusieurs déceptions, ils tombent au hasard des ruelles coupe-gorges de l’Est londonien sur Patrick Malone, jeune spécimen de la working class irlandaise émigrée dans la capitale anglaise. Sous les yeux émerveillés des Lords, le jeune voleur règle son compte à une compagnie de « bobbies » un peu trop zélés.

Il ne reste plus qu’à polir le diamant brut… Pris en charge par le distingué Lord Westmount, il se voit adjoindre un entraineur d’expérience et une équipe de sparring partners qu’il malmène jour après jour.

Les victoires s’enchaînent alors que Pat découvre les charmes de la haute société londonienne. Brillant sur le ring, pataud dans les salons. Tous les éléments du roman initiatique se mettent en place : l’apprentissage, les premiers succès, la découverte de l’amour – impossible. Et bientôt la déroute ?

NZ

Battling Malone, pugiliste de Louis Hémon