Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

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Le recueil L’Uppercut et autres textes sportifs de Bertold Brecht, publié aux éditions L’Arche, met votre serviteur dans une position bien inconfortable. Celle d’une misérable larve s’apprêtant à critiquer un monstre sacré de la littérature.

Certes, la boxe, comme explication « sur scène » est proche du théâtre. Certes, Brecht voyait sans doute une métaphore de l’existence dans le combat de boxe. Mais la vérité, c’est que le livre m’est littéralement tombé des mains. Perdus dans une sélection d’écrits qui évoquent la boxe en passant, on trouve malgré tout quelques passages qui méritent d’être mentionnés.

De La vie du boxeur Samson Körner, on déduit que l’important dans une vie de boxeur, c’est le chemin parcouru par l’homme avant qu’il n’enfile les gants. Comme si l’enfant ou le jeune homme était le père du boxeur.

Le texte qui ouvre le recueil éponyme, L’Uppercut, est bien troussé. Un certain Freddy perd son combat par KO, car il s’est privé de téter sa bière. On en déduit que le boxeur ne doit en faire qu’à sa tête. Une assertion romantique qui ne résiste pas plus d’un round à l’épreuve des faits.

Brecht rêvait d’écrire un roman sur la boxe. On trouvera ses notes préparatoires, inspirées du match CarpentierDempsey. Il n’a pu mener à bien ce projet, et on serait tenté de s’en féliciter tant tout cela respire le cliché et la mièvrerie.

Enfin, il faut mentionner cette obsession assez basse du front de Brecht pour le KO, vu comme la seule issue valable pour décider du sort d’un combat. Merci pour les boxeurs et au revoir.

NZ

MALAISE : L’Uppercut de Bertolt Brecht rate sa cible

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