Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

Il y a un moyen simple et économique d’apprécier à sa juste valeur un match du « Canelo » Alvarez : trouver sur le web les images de Televisa et savourer les commentaires hystériques des spécialistes mexicains.

Hier soir, « Canelo » n’a pas déçu, s’imposant par arrêt de l’arbitre au 9e round.

Tout avait pourtant mal commencé pour le teenager de Guadalajara. 1er round : coincé dans les cordes par son rugueux adversaire, il encaisse une pluie de coups et vacille dangereusement. C’est la panique chez les commentateurs de Televisa.

L’effet de surprise passé, « Canelo » reprend le contrôle et assomme méthodiquement un Jose Cotto de plus en plus fatigué. Mention spéciale du jury pour ses ébouriffants crochets du gauche au foie – « gancho al higado » – caractéristiques des plus grands boxeurs aztèques.

Concentré, puissant, volontaire, « Canelo » a réussi son examen de passage. Vivement la suite.

Quant à Floyd Mayweather, sa prestation face à Shane Mosley a tourné à la démonstration. Lui aussi commence doucement : au 2e round, il s’offre une belle frayeur, sonné par une droite atomique de son adversaire.

Ébranlé sur le coup, Floyd reprend pourtant vite le dessus et administre une véritable leçon à son rival. Dès le 3e, Impuissant, « Sugar » Shane renonce quasiment  à toucher son adversaire et fait, à chaque nouveau son de cloche, un peu plus son âge.

Juan Manuel Marquez, dernier à avoir affronté Mayweather et consultant pour Televisa, connu pour ré-ingurgiter ses propres liquides, s’étonne des velléités offensives de son dernier vainqueur et soupçonne Mosley de « sur-entraînement ».

Mayweather déroule le reste du combat, Mosley s’énerve et encaisse. Au bout des 12 rounds, il s’impose à la très large majorité des juges et confirme qu’il fait partie des très grands.

Prochaine étape, Manny Pacquiao ?

nicolas@zeisler.fr

Floyd Mayweather et Canelo Alvarez font le boulot