Cultureboxe était dans la place, hier soir à la Halle Carpentier, Paris 13, pour assister au troisième volet du retour de Jean-Marc Mormeck chez les Lourds, contre l’Ouzbek Timur Ibragimov.
Alertés par les annulations en cascade, on était plutôt méfiants vis à vis des combats d’encadrement. Seule lueur d’espoir : le championnat de France des Plumes entre les invaincus Khedafi Djelkhir (7 victoires dont 6 KOs) et le ch’ti Anthony Arimany (10 victoires, 7 KOs).
Ces petites choses qui vous redonnent goût à la vie : la Halle se fiche du plan Leproux comme de son premier gala et on peut tranquillement siroter son demi en tribune. Installés en plein kop ch’nordiste, on s’aperçoit vite que les supporters d’Anthony partagent notre enthousiasme. Question de culture sans doute.
Plus vif, Djelkhir applique une pression étouffante mais celui que la presse régionale surnomme Le Bombardier ne se démonte pas et place même de beaux enchaînements.
Anthony, Anthonyyyyyyyyyyyyyyyyy
Les cris des midinettes made in Pas de Calais résonnent dans la Halle Carpentier. Porté par la ferveur populaire, Anthony tient courageusement la distance face à un adversaire vif et déterminé.
Au terme de 10 rounds disputés, les juges rendent une décision logique. Khedafi Djelkhir, plus précis et jamais vraiment en difficulté, est sacré champion de France poids Plume. Anthony et ses supporters peuvent se regarder dans la glace : ils ont fait leur match.
La salle est pleine à craquer. On n’attend plus que JMM et la mystérieuse bête ouzbek. Un dernier combat d’encadrement est expédié par Parfait Amougui Amougou qui met KO son rival en moins de deux rounds. Parfait, les choses sérieuses peuvent commencer.
Malins, on s’est postés devant l’une des entrées pour voir l’arrivée d’un des deux grands protagonistes de la soirée. Coup de bol, voilà JMM. On le sent tendu. Sur le ring, lors de la présentation des boxeurs, Ibragimov a l’air vraiment immense.
Le premier round ne nous rassure pas. L’Ouzbek pilonne Mormeck avec un jab étonnamment rapide. Le Français bloque avec le front et continue à avancer. Dès le deuxième round, la pression commence à payer. L’Ouzbek souffle et cherche à s’accrocher. JMM touche régulièrement : ses coups ne semblent pas ébranler son adversaire mais il empile les rounds les uns après les autres.
Bien mieux en jambes que lors de ses deux précédentes sorties contre Maddalone et Oquendo, Mormeck l’emporte sur décision partagée et peut songer à de possibles retrouvailles avec David Haye.
La salle se vide, le speaker s’emballe : « merci. Formidable ».
NZ